Sergio Lima | "Ne croire que ce que l'on voit et croire en soi" (FINISHED)

SERGIO LIMA

© Nate ♦♦ FEAT. KELLAN LUTZ

♣ NOM : Lima
♣ PRÉNOM : Sergio
♣ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Né le 31 juillet 1987 à Barcelone, en Espagne
♣ ÂGE : 23 ans
♣ ORIGINE : Espagnole
♣ TRAVAIL : Journaliste
♣ STATUT : Célibataire
♣ GROUPE: Stake dilemma ♣
♣ ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuel... Du moins, c'est ce qu'il croyait...

FATHER BEAVER TELLS A STO(...)ORY...

Barcelone, le 31 juillet 1987.

Cette date restera à jamais gravée dans l'esprit de Maria et Juan Lima, un couple comme un autre qui attendait leur premier enfant avec une impatience croissante. Le jour de la naissance de leur fils arriva comme prévu, ce qui est plutôt rare, les nouveaux-nés décidant généralement de montrer le bout de leur nez plus tôt que prévu. Sergio, quant à lui, arriva à terme et il n'y eut presque aucune surprise pour les parents si ce n'est le sexe de leur enfant. Effectivement, les échographies avaient toujours révélé qu'il s'agirait d'une fille, l'enfant étant mal positionné dans le ventre de sa mère. C'est seulement lorsque Maria prit son fils dans ses bras qu'elle remarqua l'erreur de l'obstétricien. Toutefois, ce n'était qu'un détail insignifiant: leur enfant était en bonne santé et c'était ce qui comptait pour ce couple comblé.

L'histoire de sa naissance, Sergio la connaît par coeur. Ses parents, couple heureux et très uni, ont toujours mis un point d'honneur sur la venue au monde de leur fils unique. Dès leur mariage, il fut décidé qu'ils n'élèveraient qu'un seul enfant à cause de leur modestes moyens. Ne vous méprenez pas: les Lima ne sont pas une famille pauvre. Ils reçoivent un salaire à la fin du mois qui leur permet de bien vivre pour trois personnes. Toutefois, s'ils avaient décidé d'avoir un deuxième enfant, la situation aurait été plus difficile à assumer. Les parents désiraient ce qu'il y a de meilleur pour leur fils voilà pourquoi une telle décision fut prise avant leur union.

Fils unique, Sergio ne s'est jamais plaint de sa condition. Dès le jardin d'enfants, il fut entouré d'une ribambelle d'amis. Ce bambin pas plus haut que trois pommes envoûtait son entourage et attirait les autres enfants comme un aimant. Son charisme naturel y était pour beaucoup, mise à part sa gentillesse, son sourire lumineux et sa bouille d'ange. Même ses maîtresses étaient sous son charme et il fut le préféré de beaucoup de ses professeurs, aussi bien hommes que femmes, ce qui suscita souvent des jalousies de la part de ses camarades. Cependant, jamais Sergio n'a profité de la situation pour en tirer des avantages: ses bonnes notes, il les a obtenues en travaillant et sa place de travail, il l'a décrochée car il a été convaincant envers son patron. Sergio est tout sauf un homme faux et manipulateur.

Le garçon menait une belle existence auprès d'une famille aimante, présente, unie et protectrice. Malheureusement, un malheur frappa les Lima le jour de ses dix ans. Juan, son père, fut coincé au milieu d'un cambriolage de banque et les responsables le prirent pour cible. Malheureusement, la police locale ne géra pas l'affaire avec excellence et le père du petit Sergio fit les frais de la colère des voleurs: il mourut d'une balle en plein coeur. Cette tragédie eut pour effet de rapprocher la mère et le fils. Malgré son jeune âge, Sergio réconfortait sa mère, manquait l'école pour prendre soin d'elle quand elle ne se sentait pas bien et il n'hésitait pas à effectuer toutes les tâches domestiques qu'un homme adulte aurait faites.

Mais lui aussi souffrait de cette perte. Le bambin prit alors l'habitude de s'enfermer dans son monde par le biais des romans qu'il s'était mis à dévorer. Le pouvoir des livres s'est révélé à lui mais, malheureusement, il ne suffit bientôt plus à épancher sa soif d'aventures. Très rapidement, il composa ses propres histoires et l'écriture devint une seconde nature. Récoltant toujours d'excellentes notes en espagnol, sa vocation ne tarda pas à se présenter à lui: journaliste. Sergio a le contact facile, charme ses locuteurs par sa simple voix et son sourire enjôleur et il pourrait dire la plus grosse bêtise du monde qu'on le croirait encore. Après le lycée, il étudia donc le journalisme à l'université de Barcelone avant de travailler pour un magasine gay

Durant une journée de travail comme les autres, une nouvelle recrue débarqua à la rédaction: Dylan Alméïda. Sergio ne pouvait pas le manquer: son bureau était situé en face du sien. Cette proximité les rapprocha et ils devinrent rapidement amis. Sergio se proposa de faire visiter la ville au jeune américain et il lui servit de guide des jours durant, ne se lassant pas de donner de nombreux détails au sujet de tel ou tel monument et de déballer l'histoire de la ville et du pays en son entier. Pas de doute possible: Sergio aurait été un excellent professeur d'histoire et de géographie!

Plus les mois passent et plus le jeune journaliste prend conscience de son attirance pour son collègue. Il lui fallut pas mal de temps pour se rendre à l'évidence qu'il n'est peut-être pas si hétérosexuel qu'il le prétend. Malheureusement, cette idée le perd et il a l'impression de ne plus du tout se connaître. Vient s'ajouter à cela le fait que Dylan l'attire de plus en plus et il se demande s'il aura le courage de lui avouer ses penchants homosexuels alors que tout le monde le croit hétérosexuel. Une chose est certaine: il fera tout pour préserver l'amitié qu'il entretient avec son collègue. Une seule question se pose: jusqu'à quand supportera-t-il la situation avant de se rendre à l'évidence qu'il est, en réalité, homosexuel?

THE GAYPRIDE YOU KNOW ?

QUE PENSES-TU DE ANA-ISADORA MONTENEGRO ET DE SON FAMEUX RÉSEAU ? J'ai toujours été impressionné par cette femme audacieuse et qui n'a absolument pas froid aux yeux. J'entendais souvent parler de l'acceptation des couples homosexuels, des Gaypride qui avaient lieu dans les grandes villes cosmopolites du monde mais jamais ce phénomène ne me toucha directement. Puis cette Ana-Isadora Montenegro s'est fait connaître avec sa fameuse affiche placardée devant la mairie de Barcelone. Je pense que c'est à partir de ce jour que j'ai décidé d'en apprendre plus sur la communauté gay et sur leur combat pour se faire accepter dans notre société qui se dit indulgente et ouverte. A l'époque, je n'étais qu'un étudiant en journalisme et Ana est rapidement devenue mon idole. Tout naturellement, j'ai décidé que mon métier serait d'écrire des articles pour un magasine qui traiterait de ce sujet tabou à l'époque. De nombreuses personnes que je considérais comme mes amis m'ont évité de longs mois avant de disparaître totalement de ma vie. Mais comme on dit: "Un de perdu, dix de retrouvés". A la rédaction du magasine, j'ai fait de nombreuses connaissances et, surtout des personnes homosexuelles. Tout le monde m'a très bien accepté malgré mon attirance sexuelle tout autre. Maintenant que je fréquente assidûment cette communauté, je me rends compte qu'Ana a raison: quoi de plus normal de voir un homme avec un homme ou une femme avec une femme? Pourquoi craindre la différence? Au contraire, elle devrait nous attirer comme elle l'a fait avec moi. Il a juste fallu que cette jeune femme courageuse ose faire part de son opinion publiquement et radicalement pour que je m'exprime plus librement. Je n'aurais qu'une chose à dire: enterrez le conservatisme et acceptez le changement et l'évolution de la société. Et surtout faites comme Ana: dites ce que vous pensez haut et fort sans craindre les conséquences.

DE QUEL GROUPE FAIS-TU PARTIE ? Stake dilemma ♣ UNE PETITE EXPLICATION DE CE CHOIX ? Il y a six mois, je vous aurais répondu avec certitude et véhémence que je suis hétérosexuel à 100%. J'ai toujours été attiré par les personnes du sexe opposé et, par conséquent, j'ai toujours vécu des relations amoureuses avec des filles. Cependant, tout ce en quoi je croyais dur comme fer s'est avéré un leurre total. Depuis que Dylan Almeïda, jeune américain de un an mon cadet, a passé la porte d'entrée du magasine gay dans lequel je travaille en tant que journaliste, tout s'est chamboulé dans mon esprit déjà assez déjanté et tordu. Je tiens mon collègue et ami responsable de cette perturbation sans toutefois réussir à lui en vouloir. Au début, seule de l'amitié nous liait: ce type débarquant tout droit des Etats-Unis m'intriguait et, à sa façon, me faisait rêver. Moi qui ne suis presque jamais sorti de l'Espagne ne pouvais être qu'émerveillé. Les mois passèrent et j'ai commencé à me rendre compte que ce Dylan, je l'appréciais bien plus qu'un ami. Un frère, peut-être? Non, ce n'est pas le terme exact. Je n'arrivais pas à savoir ce qu'il avait de plus que mon entourage jusqu'à ce que la vérité, pourtant si près de moi, m'éclate enfin au visage: je ressens de l'attirance pour Dylan Alméïda. Je n'ai absolument rien contre les gays puisque je travaille pour un magasine qui traite de ce sujet, mais le fait que je sois directement impliqué me perturbe grandement. A présent, je me sens comme emmailloté dans une camisole de force: mon esprit gigote dans tous les sens mais je ne parviens pas à me libérer de ce que je suis réellement. Et si, durant ces longues années, je me suis voilé la face? A-t-il fallu qu'un homme comme Dylan débarque au magasine pour enfin faire ressortir qui je suis vraiment? Pourtant, je ne me sens pas encore prêt à accepter que je suis certainement gay: je serais plus enclin à dire que je suis bisexuel même si ce n'est que du baratin. Vous pouvez être certain d'une chose: ma vie va changer et je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose.

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