Maxyne Zaharia Gomez • terminée

MAXYNE ZAHARIA GOMEZ

© Cristalline ♦♦ FEAT NINA DOBREV

♣ NOM : Gomez
♣ PRÉNOM : Maxyne Zaharia
♣ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 15 mars 1988 à Paris
♣ ÂGE : 22 ans
♣ ORIGINE(S) : Françaises et espagnoles
♣ ÉTUDES/TRAVAIL : Vendeuse de vinyles
♣ STATUT : Célibataire
♣ GROUPE: Revelation summits
♣ ORIENTATION SEXUELLE : Homosexuelle

FATHER BEAVER TELLS A STO(...)ORY...

Paris, c'est une grande ville, une très grande ville. La plus belle ville du monde même d'après ce que l'on dit, et aux yeux des asiatiques, il s'agit aussi de la ville la plus romantique. C'est vrai que Paris est une ville merveilleuse. C'est la ville où j'ai grandi. Une ville ouverte d'esprit, c'est vrai. Mais il y a mieux. Barcelone par exemple. Car même si Paris semble être le paradis pour un couple hétérosexuel, Barcelone est le vrai paradis pour n'importe quel couple, c'est la liberté, l'ouverture d'esprit, le vrai 21ème siècle.

Je m'appelle Maxyne Zaharia Gomez. Vous devez vous dire : "oh, ça ça sent les origines espagnoles ou portugaises." Vous n'avez pas tord. Mon père, Juan, est espagnol. Et ma mère Sonia, est française, avec quelques origines portugaises. Je suis né le 15 mars 1988, jour de pluie. Peut-être que c'est pour cela que j'aime tant ces journées où les anges pleurent sans cesse. J'adore cette odeur d'humidité sur le goudron. Splendide n'est-ce pas ? Oui, on s'en fiche. Bref. Tout au long de mon enfance, et de mon adolescence, mon père me parlait aussi souvent français que espagnol, et ma mère aussi souvent portugais que français. Ainsi, à mes 5 ans, je savais manier ces 3 langues avec perfection. Ça m'était très utile quand à l'école j'avais envie de dire des méchancetés quand on m'ennuyait. La maîtresse de la maternelle a d'ailleurs souvent râlé auprès de mes parents à cause de ça. Mais eux, je croyais que ça les faisait plutôt rire. Leur fille n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, et ça leur plaisait. Non mais n'empêche, quand je joue à la dinette et qu'on me pique mes jouets, normal que je pète un câble, non ?

L'enfance est d'une banalité ennuyante. On apprend à parler correctement, à lire, à écrire. On fait toutes nos premières fois : premier pipi au lit sans couche culotte, première dent de lait qui tombe, premier garçon embrassé. Oui parce que quand on est petits, on est automatiquement hétérosexuels. Car c'est malheureux à dire, mais dans notre société, l'hétérosexualité c'est la normalité. À l'école, j'étais une petite fille modèle. J'étais loin d'être prétentieuse non plus hein, mais ce que je veux dire, c'est que mises à part mes colères, j'étais sage, intelligente et attentive. La maîtresse avait même dit à mon père que jamais il n'aurait de problème avec moi. Je récoltais des images en veux-tu en voilà, et j'avais Théo. Mon amoureux. Aujourd'hui ça me fait rire. À quel point l'amour est simple quand on est gosses. Déjà, il n'y a pas de sentiments. Juste une tête de garçon que l'on trouve plus belle que les autres têtes. Alors vite, on lui donne la main avant qu'une autre petite fille ne le fasse, et on lui demande "tu veux être mon amoureux ?". Quand j'avais repéré mon Théo pour la première fois, je lui avais sauté dessus. Quand j'étais petite, j'étais du genre à avoir ce que je voulais. Ça va qu'aujourd'hui je me suis calmée hein.

La maternelle et la primaire sont passées. Entre temps, j'ai découvert ma passion pour la musique, et je me suis mise au piano. Il faut dire, mon père est le président directeur général d'une petite chaine de magasin de vinyles. Et oui, de vinyles. À l'époque, j'imaginais qu'on les faisait comme on faisait des crêpes. J'ai finalement appris que je me trompais. Mais j'adorais ces disques géants. Je les trouvais magnifiques, et les mettre dans le tourne-disque, c'était un moment de plaisir pour moi. Sans le vouloir vraiment, mon père m'a transmis sa passion pour la musique. Il écoutait de la musique du matin au soir, et je l'écoutais toujours avec lui. Assise sur ses genoux, à essayer de le chatouiller tout en riant de mon rire enfantin de l'époque. Ma mère elle, elle n'était pas comme nous. Non pas qu'elle n'aimait pas la musique, mais plutôt qu'elle ne la comprenait pas. Elle ne l'écoutait pas, elle se contentait de l'entendre. Aux première notes de sa première écoute d'une chanson, elle était capable de dire si oui ou non cette chanson lui plaisait ou pas. Avec mon père, on a bien essayé de lui apprendre à aimer la musique comme il le fallait, mais ce fut sans réussite. La seule musique qu'elle disait aimer, c'était celle que je jouais avec mon piano. Mais je savais que si elle disait ça, c'était avant tout pour me faire plaisir, à moi, sa seule et unique petite fille.

Après la primaire, ce fut l'heure du collège. C'est fou comme on appréhende l'entrée au collège. En tout cas moi je l'ai appréhendé. Car on devient grand. On a pleins de profs différents, on doit se déplacer seuls dans un univers tout à fait inconnu. Mais je m'en suis sortie sans mal, j'ai toujours été débrouillarde de toutes les manières. Jusqu'à ma quatrième, ma vie fut banale. Rien d'exceptionnel, non, rien du tout. Puis, j'ai finis par me rapprocher d'une fille. On se donnait la main, on se faisait pleins de bisous, de câlins. J'ai commencé à ressentir des choses pour elle. Des sentiments très forts. C'est alors que j'ai compris : j'étais homosexuelle. Mais au départ, je rejetais cette idée, je la gardais dans un coin de ma tête, comme si c'était impossible. Puis j'ai grandis, et lors de la fin de mon année de première scientifique au lycée, je me suis rendue compte qu'aucun garçon ne m'avait jamais fait aucun effet, et qu'il n'y avait aucune honte à être homosexuelle. Mon coming out ? Je l'ai fait par mail. J'avais juste peur d'affronter la réaction de mes parents en face à face. Mais au final ils l'ont très bien pris. Et depuis, j'ai mis mon entourage au courant. Tout s'est bien passé, la personne que j'étais ne changeait en rien, et tout le monde l'a compris. J'étais moi-même, enfin.

J'avais toujours aimé les jeux-vidéos. Notamment Tomb Raider qui était mon préféré. Juste après mon coming-out, je me suis inscrite sur un forum d'entre-aide réservé à mon jeu fétiche. Oui parce que j'étais bloqué dans ma partie, et que je perdais patience rapidement. Si vous avez déjà joué à Tomb Raider, je suis sûre que vous aussi, vous perdez patience parfois. C'est alors que j'ai rencontré Livia. Elle était espagnole, mais je parlais très bien la langue, et ainsi, j'ai pu lui envoyer un message en apprenant qu'elle aussi en était au même point que moi. Au début, pendant une semaine, nous avons parlé uniquement de jeux-vidéos. Puis on a apprit à faire connaissance petit à petit. Un an s'est écoulé, un an de messages fréquents tous les jours, un an de sms non-stop l'une à l'autre. On se confiait tout. Sauf que je ne lui ai jamais dit que j'étais homosexuelle, par peur qu'elle ne décide de prendre ses distances avec moi. Je ne savais pas non plus quelle était son orientation sexuelle, et je ne le sais toujours pas d'ailleurs. On a même échangé nos adresses. C'est alors que j'ai compris. Aussi étrange que cela pouvait paraître, je l'aimais. J'avais des sentiments pour elle. Sentiments qui malgré la distance qui nous séparait ne pouvaient être niés. Notre relation a continué, et ce que j'éprouvais restait un secret que je ne pouvais surtout pas révélé à Livia. De nombreuses fois nous avions parlé d'une éventuelle rencontre. La rencontre dont je rêvais secrètement, commencerait par une étreinte, et se terminerait par un baiser. Bien que je me doutais que cela soit impossible.

La relation que j'entretiens avec Livia a cinq ans aujourd'hui. Et ce lien qui nous unit et toujours aussi fort. J'ai obtenu mon diplôme dans la vente. Et mon père pouvait m'offrir un job à Paris. Mais je rêvais de Barcelone. Car j'avais entendu parlé de ce que Ana-Isadora avait fait. Cette histoire de réseau, c'était incroyable. Et puis surtout, à Barcelone se trouvait celle à qui je pensais sans cesse. Alors je parlais de mon rêve à mes parents. Ils n'étaient pas contre mon ambition d'aller vivre là-bas, surtout qu'au niveau de la langue, je n'avais aucun soucis à me faire. Ce que j'ignorais, c'est que là-bas se trouvait un magasin que mon père dirigeait. Un magasin de vinyles français à Barcelone, cela avait fait un carton selon lui. Alors, il avait muté le gérant de se fameux magasin, m'offrant ensuite ce poste. Mon père était un homme d'exception, je l'avais toujours su. J'ai également un superbe appartement, et je suis très bien installée. Je suis à Barcelone depuis une semaine maintenant. Et je m'apprête à contacter Livia. Je n'ai aucune idée de quelle sera sa réaction. Nous qui ne nous sommes jamais parlé à vive voix, qui n'avons jamais vu de photos l'une de l'autre…

THE GAYPRIDE YOU KNOW ?

QUE PENSES-TU DE ANA-ISADORA MONTENEGRO ET DE SON FAMEUX RÉSEAU ? J'ai deux déesses : Lady Gaga, et Ana-Isadora. Au fond, toutes les deux sont contre l'homophobie. Il y en a une qui défend les homosexuels grâce aux interviews qu'elles donnent, et une autre, qui les défend comme elle peut. Je trouve que ce qu'elle a fait est fabuleux, et extrêmement osé : magnifique en bref. La société est trop peu ouverte d'esprit. Pourtant, nous sommes en 2010, fini les complexes. On devrait tous pouvoir vivre une vie heureuse sans craindre l'avis des autres. Et vraiment, ce qu'Ana-Isadora a fait est admirable. Elle a osé. Je n'ai plus qu'une chose à dire : vive la Liberté, vive Barcelone, vive Ana-Isadora !

DE QUEL GROUPE FAIS-TU PARTIE ? Revelation summits UNE PETITE EXPLICATION DE CE CHOIX ? Je me suis longtemps demandé s'il fallait que je sois heureuse, ou seulement que je fasse semblant de l'être. J'ai fini par comprendre que me poser cette question était stupide. C'est vrai quoi, on a qu'une seule vie, il faut la vivre à temps, et se battre jusqu'à la mort pour pouvoir connaître le bonheur. Alors j'ai fait mon Coming Out, et tout le monde m'a accepté telle que j'étais, car au fond je ne changeais en rien. Presque tout le monde est au courant de mon orientation sexuelle. Et moi je le vis bien, même si je n'ai jamais vraiment eu de relations amoureuses. C'est pour ça que je suis à Barcelone aujourd'hui, enfin, c'est surtout pour elle...

Spoiler: