| | Ambigüité sur ambiguïté ♣ RESERVED | |
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Kobra-Guillermi Ruderigos
BE WHO YOU ARE. Attirance envers une personne du même sexe: (95/100) Entre partenaires particuliers: | Sujet: Ambigüité sur ambiguïté ♣ RESERVED Mar 24 Aoû - 0:33 | |
| « Tu n'oublies pas Kobra, ce soir vingt heures au chinois, tu sais de quoi je parle ! » Il était pour être exacte neuf heures et trois minutes du matin et la jeune femme venait d'entrée dans le magasin de fringue où elle travaille depuis quelques mois maintenant. La gérante qui n'était autre qu'une amie de Kobra, avait la mauvaise habitude de l'accoster dès son arrivée et fallait savoir que la demoiselle n'était pas matinale du tout et autant vous dire que se lever avant onze heures le matin était pour elle devenu une rude épreuve et pourtant, elle était bien obligée d'y succomber du lundi au samedi. Ah non pardon, le jeudi était son jour de repos. Enfin passons ce détail. Elle s'appelait Monica, elle était grande aux yeux bleus, elle portait régulièrement des pantalons dit « slim » et était d'un naturel effrayant. Depuis qu'elle l'avait vu, Kobra était tombée sous son charme et il y avait de quoi. Seulement, la jeune femme en question, riche héritière et gérante du magasin était loin de se douter qu'en plus d'attirer le regard des hommes, elle attirait celui des femmes ; et pas n'importe quelle femme : Kobra-Guillermi Ruderigos. Effectivement, Kobra ne cachait à présent plus son homosexualité déjà découverte depuis un bout de temps, seulement voilà, avec Monica c'était différent. Pour tout vous avouer, Monica était homophobe et si jamais Kobra venait à lui annoncer qu'elle était lesbienne je vous laisse imaginez la suite (insulte envers Kobra, coup de gueule, pour finir par la virer de son magasin et la mettre au chômage). Enfin, ce n'est pas le fait d'être au chômage qui angoissait la jeune femme, loin de là, son problème est qu'elle était clairement en train de tomber amoureuse de sa patronne (c'est fou quand même ?) d'une homophobe en plus merde !! Mais ces choses-là ne se contrôlent pas ! C'est pourquoi, seulement pour le plaisir de ses yeux et pour avoir envie d'aller travailler au côté de celle-ci tous les jours, elle gardait en secret sa sexualité. « Regardes-les toutes les deux, qu'est-ce que ça peut m'exaspérer ça, chérie, promet moi de ne jamais finir comme elles ! » Oui, tout au long de la journée elle subissait de telles remarques, elle lui donnait sérieusement envie de lui foutre des baffes, mais il suffisait à Kobra de poser son regard dans le sien et la vengeance était immédiatement annulée et tout revenait comme avant. Parfois Kobra s'en amusait et notamment avec son collègue avec qui elle ne s'entendait pas toujours très bien, mais quand l'alchimie passait entre eux, plus rien ne pouvait les arrêter (oui parce que son collègue est bien évidemment de corde, il sait pertinemment que Kobra est lesbienne et qu'elle le cache à sa patronne parce qu'elle est attirée vers elle !) si elle savait la pauvre Monica, elle deviendrait folle de rage. Enfin, Kobra ignorait comme à chaque fois ces répliques et faisait mine de se concentrer sur son travail ; jusqu'au jour où la vérité éclatera, parce que faut pas se voiler la face, kobra a tout de même la réputation d'être une grande gueule et un jour elle ne pourra se retenir et balancera les quatre vérités à sa patronne !! Ah oui, une chose à rajouter encore, Monica avait le don de se mêler des affaires des autres et notamment celles de Kobra. Kobra lui avait dit un jour qu'elle était célibataire (il y a moins de trois jours d'ailleurs) et oh sacrilège, elle n'aurait mieux fait de se taire encore une fois. Monica la prit sous son aile et lui organisa un rendez-vous, qu'elle n'oublia pas de lui rappeler justement à son arrivée. « Oh tu m'emmerdes avec ça, j'ai pas besoin de ton aide, combien de fois je vais te le répéter ? » Et puis d'abord le rendez-vous ce n'est pas avec un homme que je le veux, mais avec une femme et pourquoi pas toi ?! Non, ça elle se retenu de lui dire, mais elle était tout de même à deux doigts de l'échapper. De toute manière, elle n'avait pas le choix pour le rendez-vous de se soir, tout était réservé, dans le restaurant chinois à trois pas de la ville, où elle y trouverait soi-disant son prince charmant. Pff qu'elle idiotie encore ça ! Il y avait bien que Kobra pour aller se foutre dans des situations pareilles.
La journée était enfin terminée –enfin ses heures de travail, parce qu’elle allait encore devoir se taper l’hétérosexuel toute la soirée, pourvu qu’il soit malade se dit-elle. Kobra n’avait pas prit le temps pour se refaire une beauté, elle n’avait pas l’intention de toute manière d’user de son charme. Les hommes elle les aimait bien certes, mais ça n’allait pas plus loin… du moins plus maintenant. Kobra entra dans le restaurant, et un serveur, d’une taille inférieure à la moyenne, avec les yeux ridés vint à côté d’elle : « 您好,欢迎您的姓名请 » Euh comment dire… Elle n’avait strictement rien pigé à ce qu’il venait de dire, elle n’avait jamais appris ni entendu du chinois. « Excusez-moi, je… enfaîte je ne parl… » Il la coupa immédiatement et continua dans son délire comme on dit chin’toc « 你喜欢的表的阳台上或内? » Putain non, ils parlaient tous comme lui dans ce putain de resto ou sinon elle allait vite faire demi-tour. « Mais non je déconne, vous aviez réservé une table ? » Ouf, c'était une blague. Ce qu'il n'avait pas compris c'est qu'elle n'était pas d'humeur à plaisanter, mais ça il ne pouvait pas le savoir aux premiers abords, aller disons qu'il était pardonné pour cette fois. « On a du réserver pour moi. Regardez à Ruderigos vous avez peut-être une réservation ! » Le serveur ouvrit immédiatement son carnet et rouvrit grand les yeux avec un sourire en coin. Sur le moment, Kobra arqua un sourcil, elle n'avait pas compris sa réaction, mais elle fut très vite au courant grâce à sa dernière réplique ; « Oh, c'est donc vous mademoiselle, la table à l'étage dans un cadre des plus romantique ? N'ayez pas honte de me le dire, je trouve ça très mignon au contraire, suivez-moi je vais vous montrer où vous allez pouvoir passer une partie de la soirée.. et de la nuit peut-être ! » Il lui fit un clin d'oeil. Gênée, Kobra soupira et suivi de près le serveur qui après avoir monté une dizaine de marches, lui montra la table. C'était grandiose, le cadre était magnifique, la décoration encore plus et croyez-moi il ne manquait pas de bougie. Il y avait un homme déjà assis dans le canapé rouge avec devant lui deux coupes de champagne. C'était certainement celui qui l'attendez pour ce fameux dîner. Elle remercia le serveur qui descendit aussitôt. Kobra un peu prise de dépourvu, quitta sa veste qu'elle posa dans le divan et pour rester poli lui adressa un large sourire « Bonsoir » |
| | | Ian C. Lockwood
BE WHO YOU ARE. Attirance envers une personne du même sexe: (100/100) Entre partenaires particuliers: | Sujet: Re: Ambigüité sur ambiguïté ♣ RESERVED Mar 24 Aoû - 22:24 | |
| S’il y avait bien une chose qu’il fallait savoir à propos de Ian, c’était que depuis toujours, il avait eut le don de se mettre dans de situations complètement impossibles. Il fallait dire que déjà, il avait réussit à naître homosexuel parmi une famille quasiment entièrement constitué d’homophobe, qu’il avait réussit à se sentir attiré par à peu près le seul homme de tout Barcelone qui ne faisait pas partie de la communauté d’Ana-Isadora Montenegro, et qu’en plus de ça, à cause de sa fâcheuse tendance à ne pas dévoiler son homosexualité, il se retrouvait avec un rendez-vous sur les bras. Comme je vous le disais, Ian était un vrai nid à emmerdes. Il faut dire que s’il avait été honnête avec ses collègues de bureau depuis le début, il ne se serait pas retrouvé avec un rendez-vous arrangé ce soir là, mais bon, c’était dur d’être honnête alors que le jeune homme sur qui il avait justement des vues, était l’un de ses collègues. Heureusement ce n’était pas lui qui avait insisté pour lui trouver une copine, sinon le pauvre Ian aurait fait une syncope, d’ailleurs il restait persuadé qu’Andres ignorait tout de ce « rendez-vous » et c’était tant mieux comme ça. Manquerait plus qu’il lui vienne de penser qu’il était hétéro en plus tiens… Non mais ce serait le comble franchement !
Ce soir là, Ian fut forcé de quitter le boulot plus tôt que prévu. Ah oui, j’avais oublié de vous préciser, l’une des principales raisons qui avaient forcé Ian à ne pas décliner le rendez-vous arrangé, c’était que le collègue en question qui avait tout organisé, s’avérait être aussi son patron. Le genre bien lourd, qui se croit drôle et qui vous fixe jusqu’à ce que vous rigoliez à ses blagues, qui est tellement frustré que son seul passe-temps c’est d’essayer de caser toutes ses connaissances. D’habitude ça ne le gênait pas plus que ça, ça le faisait même marrer, mais de suite c’était moins marrant quand ça lui tombait dessus à lui. Enfin, après tout, ce n’était qu’une soirée, et puis avec un peu de chance elle serait supportable comme femme. « Alors Ian c’est pour ce soir le grand rendez-vous ? » finit par lui demander son patron d’un air coquin, lui cognant l’épaule du poing pour le taquiner. Ian se força à rire doucement, même si c’était apparemment évident pour tout le monde à part son patron que sa remarque n’était pas spécialement drôle. Il se mordit la lèvre inférieure pour cacher le sourire qui s’était dessiné sur ses lèvres tandis qu’il y pensait, remerciant le ciel qu’Andres soit déjà partit un peu plus tôt dans la soirée et n’ait pas entendu ça.
« Oui, oui, je suis… On ne peut plus excité ! » Dit-il en forçant très largement son enthousiasme. Mais encore une fois, son patron qui était totalement aveugle et tout sauf perspicace, ne s’aperçut de rien et crut avoir rendu un immense service à son employé. Il le quitta tout en lui lançant un nombre assez impressionnant de blagues salaces pour le temps qu’il y consacra et finalement Ian se retrouva seul dans le bureau. Il s’écroula sur son fauteuil et posa sa tête en arrière contre le rebord, soupirant rien que de penser à l’épreuve qui l’attendait encore ce soir. Pourquoi les gens supposaient que tout le monde était hétéro ? Pour lui c’était l’inverse, il supposait que tout le monde était gay, et ce, jusqu’à preuve du contraire. Enfin il ne pouvait pas les blâmer, après tout, lui avait bien supposé qu’il était hétéro jusqu’à ce qu’on lui prouve le contraire. Enfin il se releva, éteignit son ordinateur et sortit en éteignant derrière lui. Il passa rapidement par son appartement, rentrant en métro, et après avoir balancé son sac dans un coin de son salon, entreprit de prendre une douche et de se préparer. Il prit bien soin de ne pas trop s’appliquer sur la manière dont il allait s’habiller, la dernière chose qu’il voulait, c’était faire croire à cette fille qu’il était intéressé après tout. Il finit par opter par un jean et une simple chemise, exactement le même genre de tenue qu’il venait d’abandonner en rentrant du boulot. Sans prendre le temps de se préparer plus il prit ses clés, son portefeuille et sa veste et sortit en trombe de l’appartement, se demandant s’il ne ferait pas mieux d’arriver en retard pour faire mauvaise impression…
Finalement il arriva à l’heure. Dommage. Il était même là un peu en avance, ou en tout cas avant la jeune femme en question. Han qu’est-ce qu’il n’aurait pas donné pour qu’elle soit vieille, moche et toute ridée, et surtout, pour qu’ils en finissent vite. Se retrouver à un rendez-vous avec une fille, ça faisait des années qu’il avait abandonné l’idée, pire encore, ça faisait des années qu’il évitait et craignait ça. On lui indiqua l’endroit à l’étage qu’on leur avait réservé et resta perplexe devant le décor. C’était… Romantique, bien trop romantique. Fait chier… ! Il ne voulait pas la séduire bordel, personne ne voulait donc comprendre ça ?! Il entreprit d’éteindre quelques bougies mais se rendit compte que ça ne faisait que rendre l’ambiance plus tamisée, finalement quand il sortit un briquet pour les rallumer, il entendit des bruits de pas qui montaient à l’étage et s’assit sur le canapé, pour ne pas se sentir trop ridicule quand même. Quand elle arriva et le salua il se leva aussitôt, un petit sourire gêné aux lèvres.
« Bonsoir. » Au moins, il faisait dans l’originalité. Il soupira quasiment en constatant que la jeune femme était belle, ou tout du moins elle était l’archétype de la femme sexy pour la gente masculine ordinaire, ou du moins hétérosexuelle. Ian avait beau être gay, il n’était pas aveugle et savait reconnaître une belle femme quand il en avait une sous les yeux. Il se massa l’arrière du crâne d’un air légèrement embarrassé, ne sachant pas trop quoi dire, ce n’était pas dans ses habitudes de draguer des femmes, et d’ailleurs il n’en avait aucune envie. Il se retourna vers la table et vit les deux coupes de champagne qui pourraient bien venir lui sauver la vie. Il les prit dans ses mains et en tendit une à la jeune femme devant lui.
« Vous êtes vraiment très belle. » Il avait dit ça d’un ton qui, tout en montrant clairement qu’il la complimentait, restait neutre. Plus comme une observation objective que comme une tentative minable de drague. Il trinqua avec la jeune femme avant de lui tendre la main, signe évident qu’il n’était pas si pressé que ça d’établir un contact physique avec elle.
« Enchanté, Ian Lockwood au passage. » Mince sourire forcé tandis qu’il désignait le canapé rouge d’un geste du bras, tandis que lui-même allait s’asseoir sur une chaise en face, histoire de garder ses distances. Après tout, peut-être qu’elle, elle avait envie de le draguer, ce ne serait pas la première à essayer et à se casser les dents malheureusement. Enfin, désireux de ne pas laisser de blancs encore plus gênants dans la conversation, Ian s’enquit poliment auprès de la jeune femme :
« Alors comme ça vous êtes vendeuse chez une amie de la femme de mon patron… » Il aurait tout aussi bien pu dire qu’elle était une amie de sa cousine au cinquième degré du neveu de son demi-frère par alliance. Il but une gorgée de champagne d’un air détaché avant de reposer sa coupe sur la table et de joindre ses mains l’une dans l’autre. Bon, quand est-ce qu’il arrivait ce serveur ?
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