Ian's coming out ohoh - terminée

IAN CHARLES LOCKWOOD

© Jane ♦♦ FEAT CALLUM BLUE

Ian C.
Lockwood

« Mieux vaut un dîner d'herbe et l'amour, qu'un bœuf gras et la haine. » SALOMON

NOM : Lockwood
PRÉNOM : Ian Charles
DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Londres, le 20 Février 1975
ÂGE : 25 ans
ORIGINE(S) : Anglaises
ÉTUDES/TRAVAIL : Journaliste & écrivain à ses heures perdues
STATUT : Célbataire
GROUPE: Revelation summits
ORIENTATION SEXUELLE : Homosexuel

FATHER BEAVER TELLS A STO(...)ORY...

Ian Charles Lockwood est né le 20 Février 1975 en Angleterre, plus précisément à Londres. Il est juste né dans la capitale parce qu’il y avait eut quelques problèmes pendant la grossesse de sa mère mais il a toujours vécut dans un petit village de la banlieue londonienne du nom de Thornfield. Le même jour est né Anthony, son frère jumeau (vrai jumeau). Ian grandit dans une famille pas franchement modeste, disons que leur père, d’origine espagnole, avait réussit à trouver un emploi en tant que professeur d’université et gagnait très bien sa vie. Leur mère, d’origine anglaise quant à elle, gagnait aussi bien sa vie en tant qu’agent immobilière du petit village où ils habitaient. Depuis leur enfance, Ian & Anthony sont tous deux bilingues, Ian préférant l’anglais et Anthony l’espagnol, comme quoi.

Leur enfance se passa le plus tranquillement du monde, sans évènement qui vaille vraiment la peine d’être noté. Ils étaient tous les deux plutôt studieux, sociables tous les deux, ils étaient, sans être les meilleurs amis du monde, assez proches. Ils s’entendaient bien avec leurs parents – enfin à part les quelques inévitables disputes pendant leur crise d’adolescence – et quiconque aurait vu ce tableau aurait crut voir la famille idéale dont tout le monde rêvait. Un vrai modèle de perfection. Mais comme dans toutes les familles, il y a des cadavres dans les placards, et en l’occurrence, des cadavres dont les parents d’Ian n’étaient même pas conscients, pas plus que son frère jumeau d’ailleurs. Ian le savait depuis qu’il était en primaire : il était gay. Oh bien sur, il n’avait jamais rien dit, sachant pertinemment l’opinion de ses parents sur le sujet, il les avait assez entendu en parler à propos d’autres ou encore tandis qu’ils regardaient les informations. Il avait gardé ça pour lui, essayant tant bien que mal de s’adapter aux circonstances dans sa vie adolescente, sortant même avec quelques filles, sans réel succès.

Ian grandit comme ça, dans une famille qui l’aimait pour ce qu’il n’était pas et ne serait jamais, et tenté vainement de renier lui-même qui il était pour ne pas prendre le risque de décevoir ses parents et de perdre à la fois leur estime et leur amour. Mais voilà, il ne pouvait pas vivre dans le mensonge toute sa vie et à la suite d’une soirée – un peu ? – trop arrosée, il perdit sa virginité. Avec un homme. A vrai dire c’était même l’un des meilleurs amis de son frère jumeau, mais de toute évidence, Anthony ne savait rien des orientations sexuelles de son meilleur ami. Enfin Ian ne pouvait plus nier qui il était réellement, la nuit passée avait été bien trop… Réelle, bien trop plaisante à son goût, et surtout bien trop libératrice. Il avait enfin eut la sensation d’être lui-même et de vivre sa vie à lui et pas celle que ses parents voulaient qu’il vive. Ce fut à cause de cette soirée en particulier qu’il décida qu’il était temps de parler à ses parents, et aussi à son frère jumeau.

Citation :

Ian revenait tout juste de la fac après sa dernière journée. Il était sortit diplômé déjà le mois d’avant mais il avait du y retourner un peu après pour récupérer son diplôme et s’occuper d’autres formalités administratives. Il avait trainé les pieds en rentrant chez lui, hésitant. Dans les transports jusqu’à Thornfield – il prenait notamment le bus – il avait fait exprès de se tromper de correspondance plusieurs fois pour gagner du temps, redoutant son arrivée à la maison parce qu’elle signifiait quelque chose. Aujourd’hui, il avait décidé d’avouer la vérité sur son homosexualité à ses parents. Rien que d’y penser il sentait des palpitations lui secouer le cœur et une légère nausée l’envahir. Il ne se dégoûtait pas, non, ce n’était pas ça, mais il redoutait tellement la réaction de ses parents que son estomac était affreusement serré et lui donnait envie de vomir.

Enfin après avoir « raté » son arrêt trois-quatre fois, il finit par atterrir néanmoins devant chez lui. Il resta sur le pas de la porte quelques minutes, hésitant à sortir ses clés et à rentrer. C’était drôle comme un geste habituel pouvait devenir aussi dur quand on savait à quoi il allait mener. Il soupira à nouveau et se décida enfin à entrer. Il posa ses clés dans l’espèce de vase dans l’entrée où trainaient toutes les clés de tout le monde et referma la porte derrière lui. Il n’y avait pas un bruit dans la maison, il salua un hypothétique membre de sa famille et entendit ses parents lui répondre depuis le salon. Il sentit son cœur s’accélérer au fur et à mesure qu’il s’avançait vers eux. Finalement il alla s’asseoir sur le rebord du fauteuil à côté du canapé où ils étaient assis, l’air pensif, et demanda d’un ton neutre :

« Anthony n’est pas là encore ? » Tant mieux, il ne voulait pas que son frère soit là à ce moment là, sinon, il n’y arriverait jamais. Ses parents répondirent d’un ton laconique que non, son frère n’était pas là, avant de finalement se rendre compte que visiblement, quelque chose n’allait pas. Sa mère lui demanda d’un ton exaspéré :

« Ian ne t’assoies pas sur l’accoudoir, tu sais que je déteste ça. » Ian obéit et se releva, l’air trop stressé pour rester assis dans la même position trop longtemps de toute façon. Il mit ses mains dans les poches de son jean et se mordit la lèvre inférieure, cherchant à capter le regard de ses parents, visiblement déterminés à ne pas écouter ce qu’il avait à dire.

« Maman, papa… J’ai quelque chose d’important à vous dire. » Il soupira à nouveau, fermant les yeux dans le vain espoir de se calmer et de trouver le courage de leur avouer ce qu’il avait à leur dire et qu’il n’avait jamais osé. Finalement ses parents arrêtèrent ce qu’ils étaient entrain de faire et levèrent les yeux vers leur fils. Celui-ci respira un grand coup, et leur annonça, sans prendre des gants il devait bien l’avouer :

« Je suis gay. » Il resta la bouche ouverte, attendant la réaction de ses parents comme un pauvre type innocent sur le banc des accusés attendant sa sentence. Il s’était attendu à du chagrin, à de la déception, surement à un peu de colère, mais il ne s’était pas attendu à ce que sa mère se lève pour lui mettre la plus grosse gifle qu’il ait jamais prit. Il se laissa faire et quand il remit sa tête en place pour faire face à ses parents, il vit son père debout aussi entrain de rapprocher sa femme de lui, comme s’il avait peur que son fils soit devenu contagieux. Il faillit lui faire remarquer que l’homosexualité n’était pas une maladie et que ce n’était pas contagieux, mais il se retint, se rappelant qu’il n’était pas là pour se les mettre à dos. Ça devait pas être facile à gérer pour eux non plus, mais cette gifle, ça lui avait fait mal… Moralement parlant.

« Je suis désolé maman. » Il baissa les yeux, se mordant à nouveau la lèvre inférieure, se rendant compte d’à quel point ses parents devaient le prendre pour une erreur de la nature, pour un mauvais fils, pour un jeune qui avait mal tourné et qu’ils n’avaient pas su contrôler et mettre dans le droit chemin. Il resta silencieux, les yeux toujours baissés, tandis que sa mère partait dans un monologue sur la honte qu’elle ressentait d’avoir un fils pareil. Epargnons au lecteur ainsi qu’à Ian ce triste plaidoyer et passons directement à la réponse de ce dernier.

« Je suis désolé mais je n’ai pas choisit d’être gay… ! » Il releva finalement les yeux, voyant cette fois-ci plus de la peur dans le regard de ses parents, mais ce n’était pas lui qu’ils regardaient, ils avaient leurs regards dirigés un point derrière lui. Ian se retourna brusquement seulement pour constater que son frère jumeau était entré dans le salon et semblait totalement sous le choc. Pour le coup, Ian l’était tout autant que lui. Ce n’était pas franchement la façon dont il avait imaginé qu’il ferait son coming-out auprès de son frère. Il s’approcha doucement de lui, encore sous le choc mais le mouvement de recul qu’eut son frère le fit s’arrêter net et refermer la bouche qu’il avait laissée entrouverte.

« C’est une blague, Ian, pas vrai ? » Une blague ? Ian avait certes le sens de l’humour mais pour le coup là il ne riait pas le moins du monde. Il se tourna vers ses parents, dans l’espoir futile qu’ils disent quelque chose pour l’aider, mais ils semblaient plutôt d’accord avec leur autre fils, leur vrai fils, Anthony. Ian déglutit avec difficulté avant de se tourner à nouveau vers son frère et de s’avancer à nouveau, sans trop savoir pourquoi. Ce fut d’un ton hésitant et faible qu’il finit par réussir à articuler :

« Anthony, je suis désolé de ne pas te l’avoir dit plus tôt mais… » Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase que son frère s’était approché de lui et l’avait violemment repoussé en arrière. Ian se heurta à la table et se rattrapa de justesse, à ça de se ramasser par terre. « Tu me dégoûtes ! » Les mots de son frère résonnent encore dans la tête de Ian quand il repense à cette scène. Cette phrase qui l’a claqué encore plus fort que la gifle de sa mère, il n’oubliera jamais l’expression de dégoût qu’Anthony a affiché en disant ça, juste avant de s’enfuir à l’étage sans un regard en arrière.

Désemparé, Ian se tourna à nouveau vers ses parents qui se dirigeaient déjà vers l’étage pour aller consoler Anthony. Ian les regarda partir tandis qu’eux ne lui accordaient pas le moindre regard, préférant faire comme s’il n’existait pas. Ian baissa les yeux, des larmes de tristesse et de rage l’empêchant de voir clairement la scène désormais. Il entendit une porte se refermer au premier étage et sa décision fut prise, sur un coup de tête. Il sortit de la maison en claquant la porte et n’y revint jamais.

Il prit le premier avion vers Paris et recommença une nouvelle vie là-bas. (Ian parle l’anglais et l’espagnol grâce à ses parents, mais il a aussi suivi des études de français et le parler comme il peut.) Il y passa quelques années, puis finalement, l’année de ses 25 ans, il entendit parler d’une communauté d’homosexuels qui s’était formée à Barcelone. Il hésita quelques semaines, mais rien ne le retenant ici, il s’envola vers Barcelone. Il y trouva vite un boulot dans un journal local et s’intégra vite dans la communauté. Pendant ses années en France, il avait caché qui il était, il avait essayé plusieurs fois de se désintoxiquer de lui-même, ou plutôt d’essayer de devenir hétéro, mais bien entendu, il n’avait jamais réussit. Pour lui, joindre cette communauté, fut une vraie libération. Il apprit à voir son orientation sexuelle non pas comme un fardeau, une tare, mais bel et bien un fait, un don presque, comme celle de n’importe qui. Il commença à revivre parmi tout ces gens qui étaient à même de le comprendre et de le soutenir et il trouva parmi eux un réconfort qu’il n’aurait jamais pu imaginer en rêve.

Après seulement quelques mois, il se sentait mieux, nettement mieux. Il avait apprit beaucoup au contact de la communauté, notamment à ne pas avoir honte de qui il était. Il recommença à vivre réellement, tenta une relation avec un homme, qui ne marcha pas spécialement bien, certes, mais qui prouvait bien qu’il était capable de s’accepter tel qu’il était. Pendant toutes ces années il ne reprit pas contact avec sa famille, il ne cherchait pas spécialement à les éviter, mais disons qu’il n’avait pas envie de se faire rejeter encore une nouvelle fois comme ça, et puis, il se sentait de mieux en mieux dans sa peau, mais pas encore assez confiant pour affronter sa famille et surtout son frère.

Enfin de plus en plus épanoui, il commença à retrouver son caractère jovial d’antan. Il avait un job qu’il adorait, une vie tranquille, il n’avait aucun souci d’argent, il vivait dans un pays avec une culture différente, parmi des gens qui ne le jugeaient pas et qui le comprenaient, il avait le soleil et il se sentait enfin bien dans ses baskets. Il avait retrouvé son sourire et sa gaieté d’autrefois – sans jeu de mot je le jure *out*. Il avait prit confiance en lui et était plus entreprenant avec les hommes, enfin il n’avait plus peur d’être lui-même. Oh bien sur, il n’avait pas encore fait son coming-out officiel, notamment au boulot, mais il avait un peu peur vu comment ça s’était passé la dernière fois et en plus, il avait un peu trop vu Philadelphia et n’avait pas envie de se faire virer. Enfin, il finirait par leur avouer, c’était sur. Un jour…

THE GAYPRIDE YOU KNOW ?

QUE PENSES-TU DE ANA-ISADORA MONTENEGRO ET DE SON FAMEUX RÉSEAU ? Qu’est-ce que je pense du réseau et de Ana-Isadora Montenegro ? C’est pourtant évident… ! La personne je l’admire tout simplement, et le réseau j’en suis fan. Enfin fan, disons que j’adore tous les gens qui en font partie, ils sont devenus une sorte de deuxième famille pour moi, mieux qu’une fraternité à la fac aux Etats-Unis, mieux que ma propre famille, ils m’ont accueillit les bras ouverts, ce sont tous des gens qui comptent énormément pour moi. C’est grâce à Ana que je suis ce que je suis aujourd’hui, elle a été là, involontairement, à un moment de ma vie où elle était tout ce dont j’avais besoin et même si je ne la connais pas personnellement, je lui dois tout. Et en tant qu’homosexuel, forcément, le réseau, je suis à cent pourcent pour, je trouve que c’est une idée magnifique. Dommage que tout le monde ne soit pas d’accord, mais bon, c’est aussi qu’à ça va servir la communauté, à faire évoluer les mentalités. Du moins, je l’espère.

DE QUEL GROUPE FAIS-TU PARTIE ?Je fais partie des « Revelation summits ». On aurait put croire que non, si vous m’aviez vu il y a encore quelques années, vous n’auriez jamais pu croire que j’en ferais partie. *petit rire* Mais bon, aujourd’hui, notamment grâce à Ana et à la communauté, je me sens fier d’être qui je suis et j’assume pleinement. Bon, je ne le crie pas sur les toits, mais je me sens bien dans ma peau. J’ai eut des périodes nettement moins brillantes que ça, pendant des années j’ai préféré me voiler la face et essayer de sortir avec des filles, mais bon, je suis gay j’y peux rien. C’est un cadeau comme un autre et personnellement, je trouve ça magnifique. La communauté m’a changé, elle m’a ouvert les yeux et aujourd’hui je vis ma vie telle que je l’entends et pas comme les autres voudraient que je la vive.

pour les explications des groupes rendez-vous ici

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